On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux | Francis Bonnefoy

L’Histoire de Francis se résume assez facilement. Il n’a pas eu une enfance difficile, ni même une adolescence douloureuse et rempli de drames plus dur à surmonter les uns que les autres. Loin de là ! Tout n’a bien sûr pas été parfait, mais le Français s’estime heureux de la vie qu’il mène.

Né le jour de la fête nationale Française en 1994, Francis vit le jour à Cannes, dans le sud-est de la France. Autant dire que maman ne fut pas ravi de passer la fête de son pays dans un hôpital en compagnie de papa avec l’aîné de deux ans, à moitié dans les vapes à cause de la péridurale. Mais elle n’eut pas d’autre choix, vu que visiblement déjà à ce moment-là Francis souhaita qu’on fête sa naissance comme un véritable évènement.

Et ce fut le cas ! Bien heureusement, ce bébé blondinet fut en excellente santé, sans rien à redire quant à sa manière d’agir. Il pleurait comme il le fallait ! Et bien qu’exténué, la famille était heureuse de cette nouvelle arrivée dans leur vie.
Désormais quatre, les métiers leurs permettaient de vivre assez convenablement, sans pour autant prétendre à une certaine richesse. Papa était pharmacien, et maman était professeur de danse, après avoir était auparavant une danseuse professionnelle qui avait tout arrêté lors de sa première grossesse. Des regrets ? Un peu oui. Mais former les nouvelles danseuses de demains lui plaisaient. Alors elle n’avait pas à se plaindre, et ne disait pas que ses enfants l’avaient empêché de continuer ce qu’elle souhaitait.

Francis, à partir de cela, grandissait comme il le fallait. On savait déjà de lui qu’il allait devenir joli s’il souhaitait prendre soin de lui. Et heureusement que son grand frère était là pour aider ! Il fallait l’avouer : Francis avait un visage enfantin, très mignon. Ses grands yeux bleus avec ses petits cheveux donnaient envie de lui tirer les joues dés que le voyait. Le seul bémol ? On disait parfois qu’il « ressemblait presque à une fille ! ». Au fur et à mesure qu’il prenait de l’âge, ce n’était pas forcément ce qu’il souhaitait entendre. Il n’avait rien contre ceux qui voulaient vraiment être des filles, mais lui, il voulait être un garçon ! C’est d’ailleurs pour cela qu’il commença la natation. Afin de former son corps… Et de faire comme son grand frère qui avait lui commencé l’année précédente.

C’est aussi durant son enfance qu’il commença à lire. Tout d’abord, c’était des petits livres de poche, des petits romans adaptés à son âge. De quoi parfois le faire réfléchir quant à des petites enquêtes, ou le faire rêver grâce à de beaux contes. Il aimait aussi en inventer, des histoires ! Et même en écrire, juste comme ça, pour le plaisir. Encore aujourd’hui, bien caché, il a toujours les premiers écrits qu’il a fait à son jeune âge. Il faut admettre que ça le fait rire, de les lire de temps à autres.
En tout cas, ce fut vers la fin de sa primaire qu’il finit par lire sa première pièce de théâtre. Une petite, pas compliqué mais pourtant… Qu’il avait adoré. Et qu’il avait souhaité interpréter ! Et c’est ce qu’il fit d’ailleurs, avec l’aide de son aîné lors d’une petite représentation devant sa famille. Oui, ce fût laborieux, pas forcément bien joué mais … Francis avait adoré. On l’avait applaudi, en plus de cela ! Quelle joie pour lui !

Il continua de lire au collège, se montrant doué dans ces matières, plus que dans ce qui était scientifique, même s’il ne laissait pas traîner ce côté-là. Il n’était pas un excellent élève non plus mais en tout cas il se débrouillait du mieux possible. Il se montrait sérieux, même si les bêtises ne manquaient pas de temps en temps avec ses amis. Eh oui, déjà à cet âge, Francis se montrait amical et bien entouré, pour son plus grand plaisir. Il était loin d’être la personne solitaire qui ne voulait traîner avec personne. Non, lui il souhaitait qu’au fur et à mesure, tout le monde le connaisse, qu’il soit populaire, et que cela continue jusqu’au lycée et plus encore ! Encore heureux que son frère était là pour le remettre à sa place quand il le fallait.

A côté de cela, il entra dans le club de théâtre de son collège. Oh, il avait été tenté par celui de danse, mais sa mère étant professeur dans ce domaine, il avait préféré suivre de temps en temps ses cours afin d’apprendre certains pas, et obtenir des bases qui pouvaient lui être un jour utile.
Ce fut par ailleurs dans ce même club de théâtre qu’il rencontra sa meilleure amie, Jeanne. Tous les deux devinrent rapidement inséparables. Dansant même avec elle quand ils voulaient s’amuser, Francis ne démentit pas quant au lycée on lui avait demandé s’il avait des sentiments pour cette dernière.

Le lycée ! Parlons-en. Ce fut sans surprise qu’il choisit la filière littéraire quand il entra en première. Par chance, cet établissement avait aussi le droit au club d’arts dramatiques. Avec plaisir, il y entra à nouveau. En plus, des représentations avaient parfois lieu, où les élèves venaient voir la pièce qu’ils avaient montés ! Quel plaisir. C’était vraiment ce qui le plaisait le plus à France.

Tout allait bien, à ce moment-là. Il aimait ses amis, son lycée, Jeanne … Tout était parfait. Mais, malheureusement, toute les bonnes choses avaient une fin. Si cela ne concernait pas spécialement son frère qui était désormais en fac à Montpellier, Francis eut un choc en apprenant qu’il allait devoir déménager. Il allait devoir quitter toute son enfance. La laisser dans le sud, et partir dans le nord. Il allait partir pour Paris.

Oh, il avait déjà visité la capitale. Et il appréciait beaucoup s’y balader. Mais, y habiter ? Ce n’était pas la même chose. Et puis, il lui restait encore un an et demi, il n’avait pas voulu partir, sans finir ses études. Mais malheureusement, il n’eut à ce moment pas le choix. Son père s’était fait renvoyé, et il avait retrouvé du travail là-bas, et sa mère avait déjà trouvé un autre endroit pour exercer son métier. Alors il dit au revoir à tous ses liens, il prit des photos, il fit des promesses. Notamment à Jeanne, qu’il lui fit promettre de revoir dés que possible, à chaque vacance.

Il déménagea, et termina son année dans la nouvelle école à Paris. Grâce à une adaptation rapide, et au fait qu’il était devenu un garçon charmant, finissant assez bien le stade de la puberté, il n’avait pas eu de mal à de refaire des connaissances. Mais pour le moment, rien n’était semblable à ce qu’il avait vécu à Cannes.
De plus, son nouveau lycée n’avait pas d’option théâtre. Il dû se contenter alors de ce qu’il apprenait en cours, et patienta encore une longue année avant de pouvoir faire ses vœux, et tenter de repartir dans sa ville natale pour passer ses études là-bas, dans les arts de la scène. Ses vœux ne furent qu’à propos de cela. Il se proposa de partout, même hors France ! Il voulait s’assurer au maximum la réussite.

En tout cas, il réussit à avoir son bac mention bien. Ce qui lui donnait une chance de plus d’accéder à ce qu’il souhaitait. Enfin… C’est ce qu’il pensait.
Malheureusement, il ne fut pas pris à Cannes, trop de demande, trop d’élèves plus doué que lui. En revanche ! L’école Da Vinci, en Italie, l’accepta. Cela tombait bien, ça avait été son deuxième vœu. Après tout, l’école était bien notée, bien vu, promettait beaucoup de chose pour son avenir et en plus allait lui permettre de faire travailler ses langues. Alors, sans plus attendre, il accepta ce vœu, et commença à se préparer pour le grand départ. Pour le nouveau déménagement.
Bien entendu, il prévint rapidement Jeanne, afin que cette dernière soit au courant de là où il partait. Il espérait la revoir bientôt, mais en attendant, il se devait d’être patient.

Et depuis, cela fait désormais quelques années que Francis est élève dans cet institut et ne regrette en aucun cas son choix. Les sentiments qu’il a eu pour Jeanne se sont estompés et les deux se voient le plus souvent possible. Quant à sa filière Francis s’y plait et donne le meilleur de soi-même, espérant que cela l’aidera pour plus tard, afin de jouer devant un véritable public.

Moi je veux mourir sur scène ♫