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I Saw that Day | feat. Sondre K. Olsen [R16 - VIOLENCE / GORE]

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Message par Meilin Huang Lun 27 Fév - 3:05

I Saw that Day . . .
. . . I Lost my Mind
  • HUANG
  • Meilin
  • 22 ans
  • Taïwanaise
  • Chanteuse
Contexte
featuring Sondre Kjell Olsen
New York | 2018
Une épidémie a touché l'humanité en février 2018 ; un étrange virus se répand si vite qu'il est devenu incontrôlable. Trouvant sa source en Asie de l'Est, les populations n'ont pas tardé à fuir les pays touchés pour se réfugier tant bien que mal sur d'autres territoires. Ce mouvement de masse provoqua une clôture massive des frontières des pays encore intacts, mais un par un, ils finirent tous par tomber sous la maladie. Les symptômes de celle-ci ? Chaque être atteint devient ce qu'on appelle dans les fictions : zombie. Parmi les derniers humains restants, un Norvégien et une Taïwanaise inconnus vont devoir survivre.
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Message par Meilin Huang Lun 27 Fév - 3:06

I saw that Day, lost my Mind. Lord I'm Fine. Maybe in Time...

Meilin & Sondre
08.05.2018 | New York
Le silence. A la fois le plus grand allié et le pire cauchemar de Meilin. Maintenant contre sa poitrine tambourinante un revolver dont elle ne saurait donner le nom, la jeune femme attendait. Pressée contre un mur humide et froid, assise sur un sol poussiéreux, elle tentait de voir, par une fissure de la paroi, si cette chose avait arrêté de la poursuivre. Aucun bruit. Seul le vent s’infiltrant dans la bâtisse abandonnée. Se mordant la lèvre jusqu’au sang pour s’empêcher de respirer trop fort alors que la course l’avait rendue haletante, la Taïwanaise attendit encore. Combien de temps ? Elle l’ignorait. Si ça lui semblait des heures, elle dû rester dans cette position qu’une poignée de minutes, avant de se décider à baisser sa garde. Ces créatures n’étaient pas spécialement discrètes. Aussi, compte tenu de l’absence de gémissements, terre soulevée ou craquements d’os répugnants, elle en conclut qu’elle l’avait semée. Elle relâcha alors ses muscles tendus et soupira longuement.

Ses yeux noirs, abîmés par toutes les horreurs qu’elle avait pu voir, se baissèrent sur ses cuisses, couvertes en partie par du jean noir. En partie, parce qu’elle ne comptait plus les déchirures et autres trous dans ses vêtements. Certains laissaient entrevoir des croûtes, des cicatrices, et, sous son regard, une plaie fraîche, tachant de sang son pantalon et sa peau autrefois immaculée. Meilin fut hématophobe par le passé, mais elle se fit la réflexion qu’elle n’avait jamais vu autant de sang en une si courte période de temps, quand bien même elle était une femme, avec tout ce que ça implique. Épuisée et affamée, cette plaie ne lui faisait pas plus mal que tout le reste de sa condition physique. Mais elle savait que si elle ne faisait rien pour cette blessure, elle risquait l’infection, puis la gangrène, et enfin la mort. Cette pensé ne l’ébranlait même plus. Il y a bien longtemps qu’elle ne pouvait plus compter ses blessures sur ses doigts.

Avec peine, la brune se redressa, s’appuyant contre le mur pour ne pas flancher. En plus d’un slim bien trop déchiré pour qu’on sache que c’en était un, elle portait une paire Converse dont la couleur n’était plus déterminable, un simple t-shirt qui fut blanc il y a un mois de cela, ainsi qu’une veste kaki dont elle retroussait les manches à ses coudes pour ne pas être gênée lorsqu’elle manipulait son arme. Ses cheveux étaient gras, abîmés, dans un état qu’elle n’aurait jamais supporté dans d’autres conditions. Sa frange, trop longue, était souvent dégagée par un mouvement de tête agacé. Sa peau était sale, abîmée, blessée, tachée de sang séché, frais, de saleté, de poussière, sans doute d’essence ou encore d’autres choses non-identifiables à l’œil nu. Ses ongles étaient longs, cassants et cassés, ses lèvres gercées et trop rouges à force d’être mordues.

Jamais Huang Meilin n’avait été dans cet état auparavant, et jamais elle n’aurait envisagé que ça se produise. Elle vérifia une dernière fois qu’aucun mouvement ne se manifeste avant de sortir de sa cachette de fortune. Une fois assurée que la voie était libre, l’Asiatique traîna sa jambe endolorie vers une pharmacie que, par chance, le Deus Ex Machina avait posée de l’autre côté de la rue. Les portes automatiques de celle-ci étaient grandes ouvertes, et l’une d’entre elle n’avait plus qu’en guise de vitre quelques éclats de verres attachés à l’armature en acier. Meilin boita à l’intérieur et regarda avec détresse les rayons quasiment vides du magasin. En fuyant, la population avait emporté le plus de vivres possibles. La quasi totalité des boutiques de la mégapole avaient été éhontément cambriolée par une foule de gens paniqués. Qui pourrait leur en vouloir ?

Dans un élan d’espoir, la jeune femme partit à la quête d’un peu de désinfectant. Si elle ne trouvait rien, elle irait faire les bars. A ce stade, n’importe quel alcool lui irait, tant qu’elle évitait que sa plaie ne pourrisse. Elle trouva, dans ses recherches, une boîte d'anti-douleurs, ainsi qu’une petite boîte de pastilles pour la gorge. Elle n’avait pas mangé depuis si longtemps, qu’elle décida d’en gober une tout de suite, comme si ça pourrait calmer son estomac vide. Avec ceci, elle fourra deux piles électriques qu’elle prit dans les tiroirs du comptoir dans son sac à dos, qui contenait déjà quelques objets utiles à la survie. Elle en ferma ensuite la fermeture éclair et le remit sur son dos, avant de sonder une dernière fois la pharmacie du regard. Malheureusement, aucune trace de désinfectant. Elle soupira légèrement et sortit du bâtiment après avoir vérifié que rien ne pouvait être en train de l’observer depuis la rue. Grimaçant légèrement à chaque fois qu’elle posait la jambe droite sur le sol, Meilin reprit son chemin, dans l’espoir de trouver une goutte d’alcool à mettre sur sa blessure dégoulinante de liquide chaud et rouge.
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Message par Sondre Kjell Olsen Dim 5 Mar - 14:02

I saw that day
NOM & prénom : OLSEN Sondre Kjell
Âge : 25 ans
Physique : Vous prenez le Sondre habituel, et vous l’amaigrissez un peu, c’est que l’apocalypse, ça creuse, dans tous les sens du terme. Et toute notion d’hygiène de type douche etc c’est en option.
Mental : Il a pris du plomb dans l’aile, pour le coup. Comme tout un chacun si on se prenait les conséquences d’une apocalypse zombie dans le coin de la tronche.
Armes : Une pelle.

Environnement
Résumé
8 mai 2018Les gouvernements avaient beau tenter de cacher la misère, ils ne pouvaient plus reculer face à l’évidence : un fléau frappait l’humanité. Une pandémie sans précédent. Les tests scientifiques sur les petites fourmis avaient dépassé le cadre de l’expérimentation sur insectes, et bientôt, le mot “zombies” était sur toutes les lèvres. Bientôt, il n’y eut plus grand monde pour dire ce mot pourtant réservé aux fictions saugrenues du samedi soir..


I saw that day
tale of an ending
OLSEN Sondre
&
NOM Prénom

Tout s’était effondré dans la vie du jeune Sondre Olsen. Figure montante du tout New York, il avait su se faire une place dans la société mondaine en seulement quelques années. Adepte des sorties dans les galeries et des défilés huppés, voilà quelques mois qu’on le reconnaissait dans la rue pour ce qu’il était : un styliste de talent. Son travail était qualifié de “frais, jeune et neuf”. Il avait enchaîné les interviews de magazines intéressés par son travail après son tabac à la fashion week de Paris. Tout roulait donc très bien pour lui. A 25 ans, il était déjà propulsé au sommet de son art et de la reconnaissance. C’était beau, c’était parfait, Sondre n’avait pas à se plaindre, sauf si on abordait le sujet de la vie intime. Car là, le succès n’était pas franchement au rendez-vous.

Si sa réputation de play-boy n’était plus à refaire, avec ce genre de réputation vient la méfiance, aussi bien de ces dames que de ces messieurs. Un coup d’un soir avec “mister Olsen”, pourquoi pas. Par contre l’idée d’essayer d’avoir plus ne venait qu’à ces midinettes persuadées de pouvoir changer le bad boy en un homme respectable, doux et aimant. D’aucune se mangea un mur en constatant que le bad boy en question fuyait ce genre de greluches. Il se complaisait assez dans ce jeu de “aime moi je te fuis” et ne pensait pas encore au fait que les années le rattrapaient, et qu’il devrait peut-être commencer à arrêter d’envoyer bouler ceux qui avaient le malheur d’essayer de rentrer dans son coeur.

Qui aurait cru qu’il aurait fallu attendre la fin du monde (ou presque) pour que le changement s’opère ?

L’épidémie qui s’était propagée depuis l’Asie de l’Est avait commencé à New York pas très loin du jeune Olsen. Descendu à l’hôtel Hilton, il avait profité d’une énième soirée mondaine et décuvait gentiment dans son lit king size, accompagné d’un mannequin dont il avait oublié le nom. Un hurlement avait coupé leur soirée. Il se souviendra toujours du rire ridicule de la jeune femme dans son lit, rire entrecoupé d’un cri quand un corps était tombé sur leur balcon. Il avait d’abord cru à un suicide raté, il ne pouvait pas se tromper plus que ça. Le brouillard s’était alors abattu sur sa vie, et bientôt, dans celles de tous les new-yorkais, de tous les êtres humains.

Sondre avait eu ce qu’on appelle une chance insolente. Il avait réussi à fuir de l’hôtel, avec pour seul équipement ses vêtements de designer et son sac à dos contenant quelques effets personnels et une bouteille d’eau. Il avait eu raison de prendre avec lui son argent. Car si maintenant il était inutile, aux débuts de la débâcle de New York, il avait encore de la valeur. La cupidité humaine n’avait de limites que sa bêtise. cet argent avait donc permis à Sondre de s’offrir des vêtements plus pratiques, plus larges et pleins de poches, ainsi qu’un peu de nourriture et une pelle, que s’il trouvait lourde et encombrante au début, se révéla fortement utile à plusieurs reprises.

Pas au courant des règles de base de survie, il eut l’idée stupide d’aller se cacher dans les souterrains de la ville. Qui aurait l’idée de se planquer dans le métro. Et heureusement pour lui, il ne put jamais atteindre la moindre bouche de métro, les services de secours encore debout ayant décidé de condamner toutes les sorties, piégeant à jamais une armée grouillante de zombies, et quelques âmes encore humaines, mais pour pas longtemps. Les cris de protestations des gens autour résonnaient encore dans sa tête, et l’image d’un raz de marée de zombies engloutissant les restes de New York suffisait à le tenir éveillé.

Ce jour-là, il était sorti à la recherche de subsistance. Le seul avantage à rester en ville, c’était qu’il y avait encore une chance d’avoir à manger. Mais la proportion de zombies bien trop élevée lui donnait envie de fuir. Le poste de radio qu’il avait réussi à allumer un jour lui avait permis d’avoir quelques informations. Il fallait fuir au Nord. Mais pour fuir au Nord rejoindre les quelques humains encore vivants, il lui fallait s’équiper en vivres. Car qui sait quand il trouverait de quoi manger entre New York et le Nord canadien ?

La dernière étape de son opération de ravitaillement était la pharmacie. Si celles-ci, comme les magasins et autres soupes populaires avaient été pillées, il resterait sûrement quelque chose d’exploitable. Un rouleau de sparadrap, du peu d’eau oxygénée, une boîte de smecta, peu importe. Tout est utilisable, tout est échangeable et négociable. C’est donc dans la réserve de la pharmacie, au milieu de tiroirs éventré, qu’il se trouvait au moment où une jeune fille passa la porte. Sur ses gardes, Sondre resta silencieux, planqué dans un coin. Il se retint presque de respirer en observant le manège de l’asiatique depuis l’entrebaillement de la porte de la réserve. Manifestement pas encore mordue, elle était visiblement à la recherche de quelque chose, qu’elle ne trouva pas au vu de son air dépité. Elle sortit de la pharmacie, et, allez savoir pourquoi Sondre décida de la suivre et de l’interpeller.

Hey attends !

Il avait le sentiment que quelque chose pourrait peut-être ressortir de cette rencontre. 6 mois plus tôt, ce quelque chose aurait été pour lui un plan cul quelconque. Mais la survie, l’horreur, la peur et le sang séché sur les vêtements avaient sur vous ce petit effet étrange qui modifie vos priorités, et la libido de Sondre était à ce jour aussi haut dans ses priorités que les débats facebook.


Dernière édition par Sondre Kjell Olsen le Sam 18 Mar - 14:47, édité 1 fois
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Message par Meilin Huang Ven 17 Mar - 18:01

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Meilin & Sondre
08.05.2018 | New York
Plus le temps passait et plus Mei abandonnait l’idée de croiser un être vivant dans les environs, outre des insectes et autres vers qui eux, en revanche, avaient pu profiter de la pourriture ambiante pour proliférer. Elle ne s’occupait plus que de survivre, bien qu’elle se demandait de plus en plus à quoi bon. C’est vrai, après tout, pourquoi s’accrocher à ce point à la vie alors qu’on ne sait même pas ce qui nous attend au bout ? Si elle était seule au monde ? Non, impossible. C’était improbable qu’elle soit la dernière, étant donné sa condition physique. Bien qu’assez sportive et énergique, jeune et en bonne santé, Mei restait une femme très menue, dont n’importe qui ferait qu’une seule bouchée si elle ne connaissait pas quelques prises et astuces d’auto-défense.

Elle eut à peine le temps d’entendre un bruit de verre qui crisse sous une chaussure qu’elle se retourna, revolver en main, le pointant directement sur l’homme qui venait d’apparaître, à bout de bras. Quand on survit depuis plusieurs jours, voire semaines, on prend des réflexes qu’il est difficile d’oublier, et c’est après avoir menacé son nouvel interlocuteur de son arme qu’elle se dit qu’un zombie, ça ne parlait pas. Toujours méfiante, ceci dit, peut-être qu’il voulait la voler, se servir dans son sac, ce qui en soi était un peu idiot vu qu’elle n’avait pas grand chose, mais elle tenait à la vie, et s’il tentait quoi que ce soit, elle était prête.

Elle commença par le détailler du regard. Un homme assez grand -enfin, pour elle, tout le monde était assez grand, vu sa taille assez peu élevée-, blond, enfin, elle avait l’impression qu’il était blond, mais la saleté rendait la chose difficile à décrire. Il n’avait pas l’air menaçant pour un sou, mais, les bras tremblants, Mei n’était pas décidée à baisser son arme. Il pourrait pourtant être d’une aide précieuse, mais tant qu’elle n’avait pas plus d’informations, elle ne voulait pas risquer quoi que ce soit.

- … Qu’est-ce que tu veux ?

Prudence est mère de sûreté. Après réflexion, elle ne savait pas s’il était mordu ou mal intentionné. Donc sa réaction n’était pas si ridicule que ça. En revanche, sa cuisse commençait vraiment à la faire souffrir. Une fois l’adrénaline retombée, la plaie la lançait, et elle pouvait quasiment sentir le sang affluer et coaguler. Tremblante, sa jambe droite était bien plus faible que la deuxième, mais pour ne rien laisser paraître, elle s’appuyait sur la gauche. Les yeux de Mei étaient droits fixés sur ceux de l’inconnu, mais un coup d’œil vaguement inquiet vers sa blessure béante la trahi. Il pourrait croire lui, en revanche, qu’elle était mordue.
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Message par Sondre Kjell Olsen Sam 18 Mar - 14:46

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OLSEN Sondre
&
HUANG Meilin

De nature méfiante, les réflexes de Sondre n’avaient fait que s’aiguiser depuis la débâcle de la guerre Z, ou la première guerre des zombies. D’aucuns préféreraient le premier terme, le second suggérant que d’autres allaient éclater. La phase de la riposte humaine n’avait pas encore commencé, aussi, les rares survivants new-yorkais qui n’avaient pas encore fuit la ville ne pouvaient que se sentir seuls au monde. Quelques planques de survivants subsistaient, mais Sondre les évitait comme la peste après le coup du métro. Si c’était pour se retrouver face à une petite horde de zombies fraîchement transformés, c’était pas la peine.

Il aurait aimé pouvoir contacter sa famille, restée en Norvège. Il ne connaissait pas l’état de la Scandinavie. Il ne savait pas que les populations d’Europe du Nord s’étaient terrées le plus au nord possible, leurs terres au sud tapissées des cadavres gelés de pauvres bougres effrayés. Il essayait, à chaque fois qu’il croisait une de ces vieilles cabines téléphoniques reliées au sol, de contacter quelqu’un, et le bip désagréable qui lui indiquait que son interlocuteur était hors de portée venait à chaque fois lui vriller les oreilles. Il s’était alors résolu à faire comme la radio le suggérait : fuir. Au nord. Toujours plus au nord.

La jeune femme en face de lui avait peut-être le même but. Mais ça il ne le saurait qu’en faisant en sorte de lui faire baisser son arme. Ce serait un peu bête d’avoir survécu jusque-là à une invasion de zombies pour mourir de la main d’une femme apeurée. Ses méninges tournaient à plein régime. Que faire pour qu’elle baisse son foutu pistolet. Et là, il suivit son regard, vers une jambe abîmée d’une plaie béante et suintante. Une plaie encore rouge et pas pourrie de noir. N’importe qui aurait instinctivement reculé en voyant une morsure, pensant tout de suite à une blessure infligée par un zombie. Sondre, lui, vit là l’opportunité de lui faire ranger son arme.

T’es blessée, non ?

Les bras levés, réflexe classique de l’individu menacé d’un pistolet, il avait désigné du menton la jambe de la demoiselle. Il ne savait pas si c’était une idée brillante. Il avait vu plusieurs blessures infligées par des zombies, et toutes avaient l’air pourries et suintaient de noir. En revanche, il n’avait pas vu de morsure toute fraîche, et ne savait pas combien de temps il pouvait bien y avoir entre le moment où le virus pénètre le corps et l’apparition des premiers symptômes. Mais tout ce qu’il voyait chez cette jeune femme étaient les symptômes de la fatigue et de la panique.

J’ai de quoi te soigner, de l’eau oxygénée. J’en ai trouvé un flacon dans la pharmacie. C’est ça que tu cherches, non ?

Sondre gardait les bras levés, résolument. Il ne voulait pas paraître une menace. Quand bien même il était encore assez imposant comme garçon, il n’était rien comparé à un bon petit zombie gémissant. Il avait quand même une pelle accrochée dans le dos, donc si elle se transformait en zombie, il pourrait facilement la contenir. Par contre, pas de gilet parre-balles. Il renifla, son nez coulant à force de trainer dans la saleté et les microbes. Pas très glorieux, mais eh, il avait pas trouvé de mouchoirs sur son passage.

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Message par Meilin Huang Jeu 30 Mar - 2:38

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Meilin & Sondre
08.05.2018 | New York
Les yeux rivés sur ceux de l’inconnu, Mei avait un air grave dans le regard. Les sourcils froncés, elle semblait prête à l’abattre, là, sans scrupules. Ses bras tendus, pourtant, tremblaient, comme si le poids du revolver était trop élevé pour son corps frêle. La vraie raison étant qu’elle était terrifiée, et que sa plaie la faisait souffrir plus qu’elle ne l’aurait imaginé. Elle ne commença à se détendre que lorsqu’elle vit l’homme lever les mains. Il n’avait apparemment pas l’intention de l’attaquer pour la piller, ou quoi que ce soit d’autre qu’un homme puisse faire dans de telles conditions. Ses paroles achevèrent de la convaincre et, sans pour autant être en confiance, Mei baissa lentement son arme, les yeux plissés, ce sentiment de méfiance ne la quittant pas.

Il était étrange, en temps de survie, que quelqu’un comme lui, grand, suffisamment costaud, armé d’une pelle et visiblement plus en forme qu’elle, s’arrête sur son chemin pour lui proposer son aide. Non pas qu’elle ne croyait plus en la générosité humaine, plutôt qu’elle avait pratiquement oublié que ça existait. Lorsque c’est l’apocalypse, on ne pense généralement qu’à ses fesses. Les séries et les films, où chacun essaie de sauver ses petits copains et de parfaits inconnus, ce n’était que des foutaises. Du cinéma, pour distraire le grand public. Mei, d’ailleurs, fit partie de ce public, puisqu’elle raffolait d’histoires de zombies. Ce qui, à présent, avait étrangement bien changé.

Pour parer à toute éventualité, elle garda son arme dans sa main droite. Lentement mais sûrement, elle boitilla jusqu’à lui, évitant le plus possible de poser le pied droit au sol. Car se faisant, ses muscles se tendaient, sa plaie saignait, et elle souffrait plus que nécessaire. Une fois plus près de lui, elle remarqua que ses yeux, bien que fatigués, étaient d’un bleu comme elle en avait rarement vu. Cette pensée ne traîna pas dans son cerveau, l’heure étant plutôt aux lamentations qu’à la description d’un nouveau venu, mais il fallait parfois se raccrocher à des choses anodines pour oublier l’horreur de la réalité. Une fois assurée qu’il ne lui voulait pas de mal, elle rangea le pistolet à sa ceinture, où elle avait improvisé un système pour le maintenir.

- Je ne suis pas mordue. Il y en avait deux dans une supérette où j’essayais de trouver des conserves, en voulant leur échapper, je suis tombée sur un cadis fracassé au sol et une pointe en métal m’a transpercée la cuisse.

Sur ces paroles, elle leva, en grimaçant, sa jambe droite pour lui prouver son récit. On pouvait facilement voir, effectivement, que quelque chose de pointu était entré dans sa chair et avait déchiré une partie du muscle. Rien à voir avec une morsure, et la plaie, visiblement fraîche, ne laissait paraître aucune trace de pourriture. Puis, lorsqu’elle décida qu’il avait eu le temps d’admirer sa blessure de guerre, et parce que ses forces la quittèrent rapidement, elle reposa son pied au sol, dans un souffle de douleur.

- Je m’appelle Mei. Je ne sais malheureusement pas comment te remercier. Sauf avec ça, et une pastille pour la gorge.

Elle extirpa de la poche de sa veste kaki un paquet en plastique, duquel elle tira un mouchoir qu’elle lui tendit. Si Mei n’était pas tranquille à ses côtés, elle se dit qu’il était totalement stupide de refuser une aide aussi précieuse que de quoi s’éviter la gangrène et, on l’espère, un compagnon de route assez fort pour leur permettre de survivre un peu plus longtemps dans cette jungle déserte, emplie de poussière et d’êtres rampants pourris.
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Message par Sondre Kjell Olsen Ven 31 Mar - 13:54

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OLSEN Sondre
&
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Il haussa un sourcil circonspect en la voyant sortir un mouchoir. Il ne fit pas de suite le rapprochement, mais son besoin de renifler l’aida à faire les connexions logiques nécessaires. La remerciant d’un hochement de tête, il attrapa le mouchoir et se détourna pour se vider le nez. Anodin, mais en quelque sorte témoin d’une situation de crise où même une précieuse comme Sondre se retrouvait à devoir se moucher devant quelqu’un.

Tu n’as pas besoin de me remercier ou quoi. Moi c’est Sondre.

La méfiance de la jeune fille pouvait tout à fait être justifiée. Mais Sondre, si de nature égoïste et opportuniste, était aussi un garçon très esseulé, que ce soit dans sa vie de tous les jours ou dans cette vie là. Il cherchait avec plus ou moins de maladresse à combler son vide affectif, et là, il cherchait tout simplement à recevoir ce serait-ce que l’espace d’un instant, un regard empreint de gratitude à son égard. Ce besoin de contact humain, de parler tout simplement avec quelqu’un, allait peut-être à l’inverse de l’instinct primaire qui voudrait que les plus forts écrasent les plus faibles. Mais si tout le monde agissait comme ça, où en iront nous de l’humanité ? Surtout quand elle était menacée d’extinction.

Ne restons pas là, on est trop à découvert.

Sur ces mots, il ne demanda pas son reste et empoigna la jeune fille pour la soulever en sac à patates. Il choisit cette façon de la porter car elle était plus pratique, lui laissant un bras de libre, et surtout, il évitait de toucher sa jambe qui devait la faire souffrir. Dans le goulot d’étranglement qu’était cette rue de banlieue new-yorkaise, il avait déjà repéré plusieurs abris disponibles, et son choix se porta sur le plus petit immeuble de la rue, qu’il avait déjà squatté la nuit précédente. L’endroit étant très luxueux, ce n’était pas des familles nombreuses qui y habitaient, mais des gens aisés qui avaient pu fuir. Quand il y était entré, Sondre s’était trouvé nez à nez avec un pauvre bougre déjà transformé. Un coup de pelle avait suffit à lui écraser le crâne.

C’est pas le plus safe ici mais ça suffira pour l’instant.

Il avait besoin d’un endroit encore assez propre pour lui éviter une septicémie. Le deus ex machina l’avait placée dans cette rue, à ce moment-là, pour le croiser lui, qui savait où aller. Enfin, jusque là. Car pour la suite, il n’avait pas encore réfléchis à comment atteindre la frontière canadienne sans mauvaise rencontre. Sortir du centre ville de New York avait déjà été suffisamment épuisant.

Mais pour l’instant son soucis s’appelait Mei, comme elle l’avait dit précédemment. Il l’avait posée sur une chaise qui traînait et s’était assis au sol en face d’elle, posant sa pelle à côté pour qu’elle ne le gêne pas. Il fouilla dans son sac, dans lequel il avait jeté pêle-mêle tous les trucs utiles qu’il avait trouvés. Ce qui l’embêtait le plus, c’était de ne pas avoir trouvé de compresses pour désinfecter efficacement la plaie. Les mouchoirs de Mei feraient le taff. Il lui prit la jambe pour la découvrir jusqu’à la cuisse, et s’occupa de nettoyer la blessure, avec des gestes précis et plus ou moins délicats. Il n’était pas un expert en soins et bobologie, mais avait l’avantage d’avoir des mains sûres et ne souffrait pas de tremblotte. Par contre oui, l’eau oxygénée, ça pique.

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