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How wonderful life is now you're in the world || ft. Mei

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Message par Rory O'Brien Ven 24 Mar - 12:02

How wonderful life is now you're in the world
NOM & prénom : CHEUNG Copper
 ge : 26 ans
Physique : Le même que d’habitude, peut-être un peu plus maigre car il ne se goinfre pas de cochonneries. Et les cheveux noirs, pas décolorés.  
Mental : Toujours aussi niais, avec des rêves plein la tête. Du culot, beaucoup.  

Environnement
Résumé
Début du XXe siècleParis, Montmartre, et le fameux Moulin Rouge. A la Belle Epoque, où l’amour et la bohème inspiraient les coeurs et les âmes. Entre deux froufrous de jupettes de cancan, deux êtres, deux âmes, et des chants.



I hope you don't mind that I put down in words
how wonderful life is now you're in the world
HUANG Meilin
&
CHEUNG Copper

Je n’ai pas une plume excellente. D’ailleurs, on pourrait même la qualifier de médiocre. Mais je vais m’efforcer, avec des mots justes et choisis avec soin, de vous conter ce qu’on pourrait appeler la tragédie de ma vie. Une tragédie si prévisible que c’en est presque comique. Comique pour vous, on s’entend, moi je ne ris plus depuis longtemps.

Tout a commencé un matin de printemps, je venais d’arriver à Paris, la ville de mes rêves. Après une enfance assez compliquée, entre les jours sans rien à manger et la main tendue pour une pièce, j’avais connu le fond du gouffre, et je creusais encore. Pourquoi ? Parce que je voulais être un artiste, ou le métier le plus incertain du monde. Danseur, un grand, de ceux dont on retiendrait le nom quand on voudrait citer une référence dans le milieu. Et pour ça j’avais deux choix : New York, ou Paris. Le charme de la France m’a séduit, et mon coeur pencha bien plus facilement pour la ville de l’amour.

Le rêve était grand, dur à atteindre, mais j’avais de l’ambition, et surtout de la candeur. Naïf, je pensais avoir un talent assez grand, qu’il me faudrait cultiver avec les années. Lucide, quand même, je savais que je devrais me contenter de peu, au début. Que la vie de danseur n’était pas aussi confortable qu’une vie de simple commerçant, comme mon père. Mais rester derrière un comptoir à servir des gens n’était pas mon idéal de vie. Je voulais les faire rire, s’émerveiller, applaudir la beauté et la justesse de mes moindres gestes.

J’arrivai avec une petite bourse, fruit de mes représentations de rue faites au cours du long voyage qui devait m’amener de Hong Kong à Paris. Ma mère m’avait laissé partir avec un vieux costume de mon père qu’elle avait reprisé et nettoyé. Une redingote à l’anglaise, qui m’allait plutôt bien si on oubliait les manches légèrement trop longues. J’avais trouvé, après quelques heures de recherche et une pause dans une boulangerie pour goûter au vrai pain français, une chambre à louer dans Montmartre. Pas trop cher, l’endroit était un peu miteux, mais la vue imprenable sur le Moulin Rouge m’avait séduit.


Copper lâche des yeux la machine à écrire pour se tourner vers la fenêtre. Il n’a pas changé de chambre, et la vue est toujours la même. A cela près que les néons clinquants du cabaret sont désormais éteints, et que le seul bruit qui monte jusqu’à lui est la rumeur des bavardages des passants dans la rue en contrebas. Il se gratte la joue, un soupir mourant sur ses lèvres. Ecrire cette histoire a un effet positif sur lui, se remémorer sa candeur et sa joie d’être simplement à Paris lui rappelle doucement pourquoi il est venu.

C’était le lendemain de son arrivée qu’il avait daigné sortir de sa petite chambre. Après un si long voyage, il avait fait une très longue nuit, et le soir, bien habillé comme tous ces messieurs et mesdames, il s’était fondu dans le public venu assister à la revue de ce soir-là. Il avait dépensé une petite partie de son pécule pour le billet d’entrée. Il fallait qu’il voie une fois ce spectacle, avant d’oser auditionner pour y entrer à son tour. Il admirait les danseurs, les chanteurs, et pensait avoir une voix adéquate pour faire les choeurs.

A peine émoustillé par le french cancan, ses yeux s’attardaient plus facilement sur les gestes des danseuses que sur leurs sous-vêtements. Même si il en appréciait le raffinement, il était plus intéressé par leur façon de bouger, de chanter, de rire et de crier au rythme d’une musique bien trop forte pour ne pas donner mal à la tête. Enivré par l’ambiance et la danse, il s’était surpris à demander un verre d’alcool, lui qui n’y touchait que très peu. Le sourire aux lèvres, il s’était laissé aller à la musique, et avait même invité une danseuse à danser avec lui. Celle-ci essayait de le garder avec elle à grands renforts de clins d’oeil et de sourires aguicheurs. Malheureusement pour elle, la bourse de Copper était resté hors de sa portée, car le clou du spectacle arrivait.

Copper soupire, le sourire aux lèvres, eut chaud au coeur en se rappelant cet instant fatidique qui fit, en quelque sorte, basculer sa vie. Un instant magique dont il se souviendrait toujours. Il se détourna de la fenêtre pour reposer les doigts sur sa machine à écrire, pressé de coucher sur le papier ce sentiment merveilleux, avant qu’il ne devienne qu’amer souvenir crève-coeur.

Et c’est parmi cette démonstration de débauche parisienne à base d’alcool et de jolies femmes que l’expression même de la notion de beauté fit son apparition. Mon coeur s’emballe encore rien qu’à y repenser. C’était tellement beau que j’arrive encore à en décrire le moindre détail, la moindre paillette dans ses cils, le moindre sequin contre sa peau. Et la délicieuse vibration de sa voix parvenant à mon oreille, comme le chant d’une sirène voulant séduire la bonne centaine de marins ébahis de la salle.
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Message par Meilin Huang Jeu 30 Mar - 20:02

How Wonderful Life is...
. . . Now You're in the World
  • HUANG
  • Meilin
  • 25 ans
  • Taïwanaise
  • Courtisane
Contexte
featuring Copper Cheung
Paris | Début XXème
Paris, Montmartre, et le fameux Moulin Rouge. A la Belle Epoque, où l’amour et la bohème inspiraient les cœurs et les âmes. Entre deux froufrous de jupettes de cancan, deux êtres, deux âmes, et des chants.
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Message par Meilin Huang Jeu 30 Mar - 20:28

Suddenly the World seems such a Perfect Place...

Meilin & Copper
Début XXe | Paris
Cela faisait déjà plusieurs années que le show business n’avait plus aucun secret pour elle. Plongée dedans très jeune, ses nombreux talents lui avaient permis de se frayer un chemin dans le monde des paillettes et des strass. De Taipei à Pékin, de Pékin à Moscou, de Moscou à Berlin… Elle avait voyagé de capitales en capitales, de scènes en scènes, de bordels en maisons closes. Mais ce qu’elle aimait par dessus tout, c’était chanter. Si une carrière dans le chant n’était pas évidente hors de l’Asie lorsqu’on a les yeux bridés, elle s’était faite sa place dans un cabaret huppé de Paris. Ou, si vous me permettez, LE cabaret. Le Moulin Rouge. Repérée par le directeur lui-même lors d’une représentation fantasmagorique des Filles de Berlin, il l’avait engagée d’abord comme jolie courtisane tout ce qu’il y a de plus banal. Mais en l’entendant chanter dans les coulisses, ça s’était révélé comme une évidence.

Depuis plus de deux ans maintenant, elle était le clou du spectacle. La plus brillante, la plus gâtée en bijoux et tenues, la plus gracieuse, la plus belle, la préférée. Elle avait un succès fou auprès des clients du Moulin Rouge, si bien que le directeur prenait grand soin de l’entretenir et avait, au fil du temps, développé une certaine sympathie pour elle. Elle était son joyau magique pour qui des hommes riches du monde entier venaient remplir le cabaret, il était pour elle un confort certain et un ami à qui se confier dans le besoin. C’était donnant-donnant, et ça leur allait bien. Avec elle, il obtenait ce qu’il voulait. Et elle avait la promesse qu’un jour, elle deviendrait une grande chanteuse. Une de ces belles grandes dames, qu’on admire et respecte. Non pas qu’être fille favorite du Moulin Rouge l’ennuyait, mais ses ambitions allaient au delà de ça.

Et sa voix, justement, était son arme fatale. Habituée à entrer en scène en dernier, elle se préparait tranquillement derrière les rideaux de satin rouge. Un peu de poudre sur ses pommettes plus marquées que celles des Européennes en général, ses longs cils noirs décorés de paillettes bleues, et son corset qu’une autre fille s’occupait de resserrer. Tout était parfait, et fait pour qu’on la regarde, elle. Elle s’assura auprès de ses amies que son décolleté ne bougerait pas d’un poil. Tout devait être impeccable pour son entrée en scène, et elle devait pouvoir se mouvoir sans s’inquiéter de soucis techniques liés à sa tenue. Et puis, c’était à elle. La fête battait son plein dans la salle. Les basses étaient divines, les hommes hurlaient et riaient, les femmes faisaient leur petit numéro. Une explosion de confettis et paillettes, lumières éteintes, plus aucun bruit. Si ce n’est le son de sa voix qui s’élève et empli l’espace en quelques secondes.

- The French are glad to die for love…

Le rideau se tire. Elle était là. De quelques pas plus gracieux qu’un cygne sur un lac, ses talons démesurés la menèrent à la rambarde, où elle posa ses mains pour admirer la foule. Ses cheveux noirs embrassaient son dos nu en de délicieuses boucles, et ses fines lèvres étaient sublimées par un rouge du plus bel effet. Tout était fait pour que ce soit elle. Que tous se battent pour avoir une chance de l’approcher, de respirer le même air qu’elle. Avec un sourire charmeur, elle chantait, de sa voix envoûtante et superbe. Elle savait très bien comment ça allait se passer. Car c’était la même rengaine, tous les soirs.

- But I prefer a man who lives and gives expensive… jewels.

Un clin d’œil, un mouvement de tête faisant voler les paillettes de ses cheveux dans l’air, et la voilà s’élançant dans la foule, comme une œuvre d’art intouchable, car tous s’écartaient sur son chemin, alors qu’elle commençait, tout en chantant, à voyager de danseur en danseur, d’homme en homme, jusqu’à trouver la perle rare qui la séduirait pour une nuit. C’était son jeu, leur jeu, au directeur et elle. Comment charmer l’audience pour que le spectacle continue.
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Message par Rory O'Brien Sam 6 Mai - 11:16

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HUANG Meilin
&
CHEUNG Copper

Les lumières s’étaient éteintes, la musique s’était arrêtée. Je croyais, l’espace d’un instant, qu’il s’agissait d’une erreur de régie, d’un couac dans le déroulé de leur spectacle d’ivrognes et de beautés. Mais j’avais sous-estimé le professionnalisme des artistes du Moulin Rouge. C’était fait exprès, cet effet. Ce soudain silence, pesant, avait eu l’effet escompté : mettre l’accent sur la délicieuse voix de velours qui avait, pour la première fois, fait vibrer mon coeur.

Copper s’arrête, les yeux sur son texte. Il grimace en remarquant une faute de frappe, et s’étonne des mots qu’il couche sur le papier. Mais ce qu’il écrivait était sincère, c’était ce que lui dictait son coeur endolori. Il ne vibrait plus, c’est vrai. Plus rien ne vibrait, dans cette rue de Montmartre désespérément vide. Mais ça ne durerait pas longtemps, à l’inverse de sa douleur. Le spectacle doit continuer, avec ou sans lui. Et en remettant les doigts sur le clavier, il se dit que ce serait sans lui, cette fois-là.

L’esprit embrumé par le seul verre d’alcool que j’avais bu mais qui avait suffit à me faire rire, j’avais titubé en direction de cette voix qui m’hypnotisait. Et mon coeur s’était emballé en croisant, bien malgré elle, son regard. Aguicheur, dans son rôle de séductrice du Moulin Rouge. Les diamants, ses amis, brillaient de mille feux sur sa peau sans défauts. Mais je supposais qu’ils étaient faux, et je me surprenais à vouloir lui en offrir des vrais, les plus beaux du monde.

Je voulais la couvrir de tout ce qu’elle voulait. La voir se trémousser avec d’autres hommes, voyageant de bras en bras comme s’ils n’avaient d’importance que pour leurs propriétaire me remplit d’une jalousie sans pareille, moi qui n’avais jamais, au grand jamais, exprimé la moindre once de jalousie à cause d’une fille.

Une fille. Que dis-je, une femme. Et quelle femme ! Mon coeur me jouait le plus vilain tour du monde, à s’emballer pour ce genre de femme. Pour cette femme en particulier. Elle était belle, oui. Elle dansait divinement bien, c’est sûr. Mais elle était aussi inaccessible que la lune pour moi. Inaccessible, ça ne m’empêcha pas de m’enhardir l’espace d’un instant et de repousser d’un geste un espèce de vieil allemand qui sentait le cigare froid pour espérer attraper la main de cet oiseau de minuit impossible à garder en cage.


Le temps s’était comme arrêté autour d’eux, à l’instant où Copper avait frôlé la belle. Sa main, légèrement moite à cause des émotions qui le submergeaient, avait réussi à prendre la sienne, qu’il avait alors imaginé douce comme la caresse d’une plume. Si belle qu’elle était qu’il s’était trouvé idiot à ne savoir que faire de cette main qu’il ne pourrait garder qu’une fraction de secondes s’il n’agissait pas. L’alcool aidant la timidité du jeune homme, son autre main vint vite se poser chastement sur la taille de la demoiselle. Il devait être le premier à ne pas essayer de la poser plus bas ou plus haut.

Avec des gestes sûrs, liés à son excellente connaissance de la danse de salon, et des autres, il commença à l’accompagner dans sa parade d’oiseau séducteur. Son atout principal résidait dans son jeu de jambes dont il se servit pour la faire tourner, autant qu’elle lui faisait tourner la tête. Si les autres se contentaient de se frotter à elle dans des mouvements maladroits qu’ils pensaient sensuels, lui avait décidé de faire s’écarter la foule devant leur maîtrise du rythme de la musique. Seule la danse arrivait à lui donner l’air sûr de lui, son visage habituellement doux soudainement fermé par une concentration sans pareille, mais les yeux rivés sur elle, cherchant à croiser son regard. Il la voulait, pour lui. Lui le garçon qui n’avait pas ou peu fait de caprices dans sa vie, en avait trouvé un. Son caprice, c’était elle, qu’il désirait ardemment, comme il n’avait jamais désiré d’autre femme dans sa vie.
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