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My Jolly Sailor Bold - [Gilbert Beilschmidt & Mabel Lañez]

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Message par Mabel Láñez Dim 20 Aoû - 18:04

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Environnement général : 19ème siècle dans un monde peuplé de créatures magiques.
Nom & Prénom : Télès
Âge : Euh … Ulysse ça remonte à loin non ?
Physique : Une image vaut mieux qu’une description approximative : Clicou
Couleur de cheveux : Ses cheveux étant très très longs (trèèèèèèèèès trèèèèès), jusqu’au creux de son dos ils sont dans un joli dégradé de brun allant du plus foncé au plus clair pour après, sur la pointe de ses cheveux perdre progressivement leur couleur pour devenir presque blancs/transparents.
Yeux : bleus très clairs
Moitié poisson : sa queue est semblable à celle d’une rascasse volante, avec le même motif orange/brun.
Mental : C'est une mangeuse d'homme donc elle est plutôt du côté énervé des créatures. Elle est plutôt d'un naturel méfiant voir agressif. Mais quand elle veut manger elle devient très charmeuse et joueuse. Du temps de l'apogée des sirènes c'est elle qui piégeait le plus de marins. ;D
Caractéristiques : Comme toutes les sirènes de son espèces, elle est capable d’envouter les marins/les hommes grâce à son chant, en général, en leur faisant miroiter leurs plus grands désires.
Autres : Les sirènes à cette époque ne sont plus que par tout petit groupe voire seule car il y a de moins en moins de marins voguant sur les mers donc moins de proie. Certaines ont disparu faute de pouvoir se nourrir. Télès, elle vit seule depuis la disparition de ses sœurs : certaines mortes de fatiguent d’autres péchées par les hommes et emportées.



Gilbert Beilschmidt & Mabel Lañez

Bien loin dans la mer, l’eau est bleue comme les feuilles des bluets, pure comme le verre le plus transparent, mais si profonde qu’il serait inutile d’y jeter l’ancre, et qu’il faudrait y entasser une quantité infinie de tours d’églises les unes sur les autres pour mesurer la distance du fond à la surface.
La Petite Sirène – Hans Christian HANDERSEN


La suite de l’histoire c’est que dans ces fonds marins se dresse un royaume plus beau que tous les autres, habité par les sirènes. Eh bien désolé de vous le dire mais ce n’est plus le cas. Voilà bien des siècles que les fonds marins n’étaient plus contrôlés par un royaume tout puissant. Le peu de sirène qui existaient encore vagabondaient et relevaient plus du mirage que de la réelle existence physique et démontrée. On était loin du temps de l’âge d’or de la piraterie et des grandes découvertes, ça c’était une période faste. Maintenant les hommes avaient déserté les mers et ne quittaient pas beaucoup leur belle terre si ce n’est à bord d’immense navire impossible à approcher. Pas d’aventurier à tenter, pas de héros à détourner de son chemin, rien. Beaucoup de sirènes avait abandonné la chasse à l’homme et se contentaient d’occuper certaines mers et de se pavaner au milieu des poissons.

Télès elle n’avait rien abandonné du tout.

Elle avait vu disparaître ses sœurs les unes après les autres : chassées, affamées, épuisées… Alors elle vouait une haine assez forte à l’espèce humaine et dès qu’elle en avait l’occasion, elle s’attaquait aux pêcheurs un peu trop imprudents. Une fois qu’elle laissait un bon nombre de disparitions dans son sillage, elle changeait de cap et allait trouver refuge autre part. Mais depuis de nombreux mois maintenant, elle n’avait pas grand chose à se mettre sous la dent. Enfin rien d’humain. Au début l’idée de se rapprocher de la côte était impensable pour elle et irrecevable. Mais petit à petit ça devenait sa seule alternative.
Elle s’était alors rapprochée d’une petite ville côtière. Les bateaux étaient à quais et le port n’était pas trop fréquenté alors que le soleil commençait à peine sa route. Elle longeait la bais sans grand espoir de trouver quoi que ce soit. Il était surement trop tôt pour que les gens soient de sortie mais elle ne pouvait pas se permettre d’attendre que le matin soit un peu plus avancé, il y aurait trop de monde, donc trop de danger. Elle se rapprocha alors d’une partie du port qui semblait plus dense, où les bateaux étaient plus nombreux et plus gros.

BINGO

Quelques hommes travaillaient là par petit groupe. Ils semblaient apprêter un bateau au départ. Dissimuler dans la partie sombre de la mer elle observait. Elle attendit jusqu’à ce qu’un du groupe se détacha de l’ensemble. Un sourire carnassier s’imprima sur les lèvres de la créature qui le suivit d’un battement de queue. Agilement elle se rapprocha du bord sans le quitter du regard. Il était grand. Il semblait en avoir dans la tête et avait un air déterminé. Parfait.

Des regards comme ça elle en avait vu pleins.
La chasse était lancée.

Accoudée au rebord d’une barque, elle l’interpela enfin.

« Tu vas où comme ça les bras chargés ? Est-ce que ce sont des trésors ? J’adore les trésors. »





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Message par Gilbert Beilschmidt Ven 25 Aoû - 12:58


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Environnement général : 19ème siècle dans un monde peuplé de créatures magiques.
Nom & Prénom : Beilschmidt Wilhelm
Âge : 23 ans
Physique : Oubliez les tatouages et rajoutez un peu de barbe. Sinon il garde relativement la même carrure, dû à son travail sur les quais. Il a simplement les mains très sèches, calleuses et usées par ses besognes.
Mental : Il est plein d’ambition, il aimerait partir à l’aventure, quitter son petit village côtier où l’on est condamné à animer le port de ses allés-retours entre les hangars et les bateaux de commerçants, ou simple pêcheur.  Pour se payer son propre bateau il travaille dur, fait de tout, logistique, entretient, réparation, mais il ne se sent pas estimé à sa juste valeur. Dans la pratique il serait un excellent navigateur, mais personne ne lui a encore laissé la chance de le montrer.
Armes en sa possession : Un simple couteau de pêcheur qui lui sert principalement pour les caisses, les bouts ou les filets de pêche.
   

      Ce matin, plus qu’un autre, la brume était couchée sur la ville et tout particulièrement le port. C’était l’une des rares choses que Wilhelm appréciait ici. Le nuage humide déformait la silhouette de ses maisons, des boutiques, des bateaux, tout se transformait et était donc ouvert à la redécouverte. Jusqu’à ce que le vent du large balaye le tout pour dévoiler la crasse, les mines fatiguées et les humeurs brutales des natifs du coin.
Pour ça, l’albinos préférait commencer à travailler très tôt le matin. C’était des heures qu’il faisait en plus, pour lesquelles il était brièvement remercié, mais pas plus payé, pas félicité, pas reconnu. Sans doute que l’on se disait qu’il n’avait rien de mieux à faire, ce qui était partiellement vrai. Mais surtout cela lui permettait de travailler dans le calme, plus minutieusement, loin des hurlements et complaintes des âmes frustrées qui l’entourent et l'étouffent.

Arrivé sur les quais, il salue la petite dizaine d’hommes qui se chargeaient de vider les cales des bateaux arrivés aux premières heures du jour ou dans la nuit. Après quoi il se mit au travail, déplaçant lui-aussi les caisses pleines de matériel, de marchandises qui seraient transportées plus tard à la gare de l’autre côté de la ville.
Il s’est un peu éloigné des autres, attrapa une première caisse pour aller la placer avec d’autres, prévue pour partir dans la matinée. Il revint en saisir une deuxième lorsque la voix fit écho à son oreille et lui arrache un frisson qui le parcourt des pieds à la tête.

«-Tu vas où comme ça les bras chargés ? Est-ce que ce sont des trésors ? J’adore les trésors.»

Il sursaute presque et cherche autour de lui l’origine de la voix. Son regard se pose sur la créature anthropomorphe et il se fige, ayant la sensation de se noyer littéralement dans ses yeux d’un bleu irréel. Là, accoudée nonchalamment à cette barque, à moitié immergée, elle lui sourit d’un air joueur. Il croit rêver, pourtant il n’a d’ordinaire pas autant d’imagination. Une sirène ? Ça n’existe même pas, se sont des fables, des histoires. Et pourtant il sait pertinemment qu’elle n’a rien d’humain. Ses lèvres tremblent alors qu’il essaye de formuler des mots, mais rien ne sort, sa voix s’éteint dans sa gorge et il essaye de retrouver ses esprits face à la situation qui semble improbable.

«-Hh-...»

Il se tourne pour lui faire face, mais recule d’un pas, toujours très décontenancé.

«-Non je… Je ne sais pas ce qu’il y a dedans, mais je ne crois pas que cela soit des trésors… »


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Message par Mabel Láñez Dim 27 Aoû - 0:10

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C’est ça mon joli, écoute ma voix.

Elle trouverait ça presque adorable, ils ont tous une réaction similaire. La gorge qui se sert, les mains moites, le cerveau qui mouline pour savoir si oui ou non elle est vraiment là. Les siens n’étaient plus qu’un lointain souvenir pour certains pour d’autres elles n’étaient qu’une légende, que des créatures peuplant des histoires qui ne semblent pas réel, qui ne semblent pas appartenir à ce monde ci et pourtant… Sa queue fouetta l’eau autour d’elle quand il mordit à l’hameçon. Il avait encore du mal à formuler sa pensée mais il n’avait pas fui. Elle se mit à glisser dans l’eau jusqu’à s’accouder au ponton quand il arriva enfin à lui répondre.

«-Non je… Je ne sais pas ce qu’il y a dedans, mais je ne crois pas que cela soit des trésors… »



Ne quitte pas mes yeux, les tiens renferment des secrets que je veux connaître.

« Dommage. J’espère une prochaine fois. On aurait pu l’emporter avec nous ça aurait été notre secret»



Son sourire charmeur ne quittait pas ses lèvres, elle lâcha même un petit rire séduisant alors que son regard sondait la moindre parcelle de son âme. Il avait l’âme pure. De pures intensions, de purs désirs : reconnaissance et mérite, oh et une pointe d’aventure : elle avait bien choisi.
Sa chanson pouvait enfin commencer. Ce n’était pas comme ce qu’on pouvait imaginer, ce n’était pas réellement une chanson son pouvoir passait plus par la manière dont elle pouvait lui parler et ce que son regard pouvait dégager. Il allait bientôt pouvoir entendre sa voix directement dans sa tête alors que ses lèvres en prononceraient d’autres. Il pourra la voir comme si elle était à côté de lui tout en étant dans l’eau. De quoi vous déstabiliser même le plus robuste des hommes.

Je peux te donner ce que tu veux. Les gens ici ne te méritent pas ils devraient s’en rendre compte.

Elle lui fit signe d’approcher d’elle doucement.

« Tu ne voudrais pas en avoir pour toi ? Des trésors ? Moi j’en ai connu des marins avec des trésors pleins la cale… »



Tu es tellement meilleur qu’eux, tu travailles plus qu’eux et tu n’as même pas le droit à un merci ? Ca vaut bien la peine de se lever pour eux. Moi je peux t’aider.

Il y avait quelque chose d’enivrant de voir son pouvoir marcher sur quelqu’un. C’était comme le signal que le repas était bientôt servi et pas des moindres. Elle devait continuer jusqu’à ce qu’il descende sur ce ponton et plonge avec elle. Là elle pourra l’emporter au fond de l’eau et… Chacun imagine la suite qu’il veut.  


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Message par Gilbert Beilschmidt Dim 10 Sep - 20:40


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Upon one summer's morning, I carelessly did stray,
Down by the Walls of Wapping, where I met a sailor gay,
Conversing with a bouncing lass, who seem'd to be in pain,
Saying, Wilhelm, when you go, I fear you will ne'er return again...

My sailor is as smiling as the pleasant month of May,
And oft we have wandered through Ratcliffe Highway,
Where many a pretty blooming girl we happy did behold,
Reclining on the bosom of her jolly sailor bold.

Come all you pretty fair maids, whoever you may be
Who love a jolly sailor bold that ploughs the raging sea,
While up aloft, in storm or gale, from me his absence mourn,
And firmly pray, arrive the day, he home will safe return...
   

      Son cœur battait la chamade, comme piqué à l’adrénaline. Son corps sentait le danger, mais son esprit se  noyait doucement et chaque minute avec son regard plongé dans celui de la sirène le faisait sombrer un peu plus. Bien évidemment, aucun de ses mimiques ne l’aide à garder une once de raison… Si bien que quand elle parlait, il avait l’impression d’entendre sa voix résonner dans ta tête… Ou le faisait-elle vraiment ? Il n’était pas sûr. Son esprit était aussi embrumé que la côte. Mais, comme elle semblait le lui commander, il ne la lâchait pas du regard.

«-... Mais on peut ouvrir pour regarder. Il y en a peut-êtr-... »

Il dépose la caisse et s'accroupit à côté, se rapprochant un peu du bord. Il avait la soudaine peur de la décevoir, qu’elle parte en le laissant là, le privant de l’intensité de son regard et d’une chance de s’échapper d’ici. C’est en tout cas ce que semble lui sussurer la sirène à travers son sourire, qu’elle est la solution à tous ses maux, le signe qu’il attendait… Et oui, ça devait être elle. Ça lui apparaissait comme une évidence, elle le comprenait d’un regard quand tant d’autres personnes l’ignoraient, mais elle… elle l’avait choisi, lui et personne d’autre. C’est bien qu’il était spécial non ? Destiné à autre chose, à mieux ! Et elle pouvait l’emmener vers cet idéal.
Il en oublie comment parler, plus rien ne lui traverse l’esprit si ce n’est sa voix. Elle fait écho dans tout son être, si bien qu’il tantôt l’impression qu’elle est là, près de lui, à sussurer dans son oreille, sa chevelure glissant sur ses épaules avec une douceur et une élégance incroyable… tantôt celle qu’il est dans l’eau avec elle, flottant près d’elle, à l’instar de son esprit actuellement.

À son signe, il approche doucement, glisse sur la pierre pour rejoindre le bord, près à plonger presque, mais il a un dernier instinct qui le retient. Un instant de réflexion soulever par sa dernière question.

«-Tu ne voudrais pas en avoir pour toi ? Des trésors ? Moi j’en ai connu des marins avec des trésors pleins la cale…  »

...Non. Non il se moquait des trésors, il se moquait de l’or. Pour lui il n’y avait qu’une richesse, celle que l’on a en soi. Tout ce que son coeur réclamait c’était l’océan, la découverte, l’aventure et la reconnaissance de ses prouesses, à leur juste valeur, que l’on voit enfin sa richesse à lui.

«-Je suis pas un de ces marins qui rêvent de cales pleines d’or… je veux plus que ça...»

Son regard hurlait “Donne-le-moi, je t’en prie”. Il avait sombré avant même de toucher l’eau.


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Message par Mabel Láñez Dim 8 Oct - 21:45

Gilbert Beilschmidt & Mabel Lañez

Elle observait chacun de ses faits et gestes, chacune contraction de ses muscles. Elle le sentait tirailler mais il semblait sombrer rapidement face à ses paroles. Il y avait trop d’homme malheureux qui aspiraient méritaient peut-être mieux que leur condition. Mais les hommes ne venaient plus en mer en recherche d’évasion, il préférait se contenter de leur vie sur terre et s’enferme dans des villes dont on ne voyait que fumée noire et d’où s’échappaient un bruit continu et assourdissant.
Elle pourrait avoir pitié de cet homme-là qui ne cherche qu’une vie meilleure, qui ne cherche qu’une manière de s’échapper et de devenir juste quelqu’un dont on se souvient du nom dans les livres et les histoires. Mais ces sœurs aussi cherchaient une vie meilleure quand elles ont été massacrées alors pourquoi devrait-elle oublier et pardonner à cette race qui ne fait que détruire ?

Elle continuait de le fixer alors. Elle continuait de l’appeler pour qu’il descende sur ses maigres planches de bois et qu’elle puisse enfin l’attraper. Elle laissa sa main glisser sur le ponton tout en se rapprochant de lui maintenant qu’il semblait décidé à la rejoindre.

«-Je suis pas un de ces marins qui rêvent de cales pleines d’or… je veux plus que ça...
- Bien sur que non tu n’es pas comme eux, Wilhelm. Je le sais mieux que quiconque, je suis la seule qui te connaît réellement. »

Elle pourrait vraiment avoir de la pitié pour cet homme-là. Le fond de son regard était réellement bon, cela faisait longtemps qu’elle n’en avait pas vu un comme ça. Son désir pouvait paraître égoïste mais il ne semblait pas vouloir en faire quelque chose de mal, au contraire…

« Fais moi confiance. Moi je veux réellement t’aider. »


L’absence de Wilhelm commençait à se faire remarquer et à interpeler ses compagnon de déchargement. Ils laissèrent donc leur tâches de côté le temps de remonter le chemin qu’avait pris le jeune homme et tenter de le retrouver. Ca ne lui ressemblait pas de s’arrêter en plein travail et encore moins d’abandonner son poste alors. Télès était loin de se douter que le danger pour elle approchait à grand pas et en groupe. Elle tendit la main vers le pauvre en recherche de reconnaissance.

« Viens avec moi, Wilhelm. »

Elle lui sourit, en oubliant son air séducteur, elle lui sourit avec plus de tendresse et de conviction.

Viens.

Elle sentait presque ses doigts effleurer les siens quand les autres déboulent sur le ponton au pas de course.

« Wil écarte toi d’elle ! Les gars, choppez la !! »

La bulle qui s’était créée autour d’eux éclata aussi vite. L’expression du visage de la sirène changea, ses traits mêmes prirent une autre forme presque. La haine revint voiler ses yeux qui s’assombrirent, et ses crocs ressortirent en laissant échapper un feulement comme celui d’un chat. Elle les compta, il était quatre et étaient bien plus proches que ce qu’elle pensait. Elle ne se retourna même pas sur Wilhelm avant de faire volte face pour replonger dans l’eau et s’éloigner le plus vite possible. Malheureusement au moment où elle semblait prête à atteindre le fond, quelque chose la retint et une douleur cuisante lui paralysa l’ensemble du corps. Un des hommes du port avait réussi à harponner le bas de sa queue. Un nouveau feulement cette fois plus proche de l’ultrason fit vibrer la mer autour d’elle. Plus elle se débattait plus la douleur lui cisailler le corps et le sang se répandait dans l’eau.
Ils se mirent à 4 pour la remonter et la sortir de l’eau en la lançant sur le les planches de bois. Essoufflée, elle décida de ne plus se débattre mais leur lança un regard de haine.

« Eh bien. Tu n’es pas très jolie pour une sirène. »


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Message par Gilbert Beilschmidt Ven 13 Oct - 19:54


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      Elle lui semblait si sincère, il en oubliait tout ce qu’elle était, tout ce qu’on avait plus lui raconté sur ces créatures, que tout juste dix minutes avant, il pensait que tout ça n’était que des fables pour effrayer les enfants.

«-Viens avec moi, Wilhelm. »

Oui elle le connaissait, c’était la seule. Elle était son signe, sa solution, le seul chemin qu’il avait à suivre désormais. C’est ce que la douceur de son sourire semblait lui dire, par-dessus des murmures qui faisaient écho dans sa tête comme une parole sacrée, divine.

«-Wil … !»

L'alerte lui semble venir de loin dans le port, étouffée par la voix de la sirène et cette sensation d'être déjà sous l'eau. L'arrivée de ses collègues éclate en effet cette bulle autour d'eux en effet et un sifflement désagréable lui perce les oreilles. Il grimace, détournant son regard de la créature à l'instant où son expression change.
Il est tiré en arrière par Charlie qui a la présence d'esprit de le maintenir au sol. Encore sous l'emprise du “chant’’ de la sirène, le marin tente de revenir vers le bord.

«-...NOOOOOOON ! LAISSEZ-LA !!! LAISSEZ-MOI !!!»

Lui-même s'entend à peine et les cris des hommes agités autour de lui sont étouffés, comme s’il était soudainement sourd. Seuls sont clairs les cris stridents de la sirène, comme des sifflements serpentins ou des ultrasons. Puis soudain, le dernier.

Un cri de douleur qui lui cisaille la tête. Il râle de douleur en se tenant la tête, hurle aussi à son tour en sentant sa boîte crânienne au bord de l’implosion. Charlie lui colle une sévère claque dans le but de le secouer, voyant qu’il souffre.
Ça marche, le coup à le mérite de le sonner et le détacher de cette sorte de connexion entre la sirène et lui. Il se laisse tomber au sol, sonné, maintenant même les cris de la sirène harponnée sont comme noyés dans le brouillard où se trouve son esprit actuellement. Il entendant aussi Charlie qui lui somme de reprendre ses esprits, pas encore sûr que ce soit le cas. La seule réponse de Wil une légère et vague tape sur l’épaule de son ami.
Il halète comme s’il était en apnée depuis tout ce temps, il regarde autour de lui pour essayer de retrouver ses repères et en tournant la tête, toujours à moitié dans le vague, il croise le regard sombre de la créature qu’ils viennent de jeter sur le ponton.

Tous n’y voyaient que la haine et le néant. D’aucuns y aurait vu, comme lui la voyait, la tristesse et la peur.

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Message par Mabel Láñez Dim 29 Oct - 0:37

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C’était surement ça qu’avaient ressenti toutes ses sœurs quand elles avaient su que leur dernière heure était arrivée. Elle le sentait, elle le savait, elle ne voyait aucune échappatoire et le harpon planté dans sa queue le lui rappelait avec douleur à chacune de ses respirations. A vouloir trop jouer ou trop se venger, on se brûle à la haine et la violence des humains. Elle voudrait crier à l’aide, appeler ses semblables, déployer ses pouvoirs mais elle n’était plus que l’ombre de ce qu’elle était autrefois et le monde dans lequel voyageaient toutes sortes de monstre des mers n’existait plus. Les derniers hippocampes étaient morts affamés ou capturés également et les divinités avaient disparus dans leur orgueil.

Elle avait vraiment peur. Pour la première fois de sa vie, elle était terrifiée.

La fierté et le reste de sa colère l’empêchaient de demander de la pitié et de quémander qu’on la libère. Elle voudrait ne pas être venu ici, ne pas avoir pris autant de confiance et ne pas avoir approché cet homme là en particulier.

L’un de ses agresseurs retira le harpon d’un geste vif laissant un peu plus de sang se rependre. Le sang au contact du soleil sécha presque instantanément créant des marques noires sur le bois du ponton. Pendant qu’elle les laissait discuter pour savoir ce qu’ils allaient faire d’elle, ou comment ils allaient la transporter pour l’exposer comme un monstre de foire, elle croisa de nouveau le regard de son ex-victime. Elle le maudit d’avoir pris autant de temps pour se décider. Il aurait du être plus faible et plonger plus rapidement avant même qu’elle n’ait eu besoin de le lui demander.

Tu resteras un pauvre homme perdu dans cette ville. Tu ne seras personne comme tous les hommes de ton espèce…

Elle se laissa faire quand ils commencèrent à la trainer à deux pour la remonter sur le port et dans la rue qui longeait les quais.

« On devrait la laisser sécher sur le port pour prouver à tout le monde qu’elles existent.
- Moi j’essaierai bien de voir si elle peut pas devenir humaine et en faire mon petit passe-temps. »


Elle se débattit faiblement tandis qu’ils s’esclaffèrent de leurs rires gras. Qu’ils l’achèvent maintenant, qu’ils l’égorgent et la vide comme un pauvre poisson. Elle n’avait jamais imaginé comment ses sœurs avaient pu être massacré et maintenant qu’elle était là… elle avait les images de ces visages qui l’avaient accompagnées pendant des centaines d’année, déchirés par les armes et les cris… Si elle était encore capable de pleurer, elle se serait effondrée mais là elle ne pouvait que subir tandis que certains villageois sortaient de leur demeure pour observer ce que ramener les hommes du port sur la place centrale. Ils lui attachèrent les mains et la laissèrent au milieu de la foule qui commençait à s’agglutiner sur les pavés.

« Là tu vas avoir une vue magnifique pour profiter de la belle mer.»

L’océan n’était qu’à quelques mètres mais elle ne pouvait pas l’atteindre et le soleil qui se levait la menaçait déjà de ses rayons la prévenant qu’aujourd’hui, ce serait une magnifique journée ensoleillée.  

« Voyez Mesdames et Messieurs ! Les monstres existent encore ! Et si vous croyiez que les sirènes étaient là pour nous protéger AH ! Eh bien non. Mon camarade ici présent… »

Il saisit fermement Wilhelm par l’épaule.

« A failli se faire emporter vers les abysses à cause de monstre comme elle ! Ne lui montrez aucune pitié, elle servira d’exemple pour que ses semblables ne s’approchent plus de notre port. »

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Message par Gilbert Beilschmidt Ven 3 Nov - 22:10


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While up aloft, in storm or gale, from me his absence mourn,
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      Son regard descendit sur sa queue pour l’observer, du moins c’est l’excuse qu’il se donna, pour s’assurer de ce qu’elle était vraiment. La vérité c’est qu’il était incapable de soutenir son regard, sa voix semblant encore chuchoter à l'intérieur de sa tête, des murmures haineux, sans doute vrais… Il avait baissé les yeux. Au fond il se sentait honteux de la décevoir, car malgré le fait qu’il réalise qu’il s'était fait manipuler, une part de lui espérait qu’elle avait pensé tout ce qu’elle avait pu dire.

Elle fut traînée sur le port comme un vulgaire bout de viande, par les marins qui riaient autour de leurs idées les plus sordides pour la tuer ou la torturer.
Wilhelm se redressa doucement, d’abord assis, puis il se releva, encore vaseux. Le pas encore maladroit, il suivit le convoi et remonta vers la place où ils étaient en train de l’afficher. Lentement il s’avança vers elle quand il fut agrippé par l’un de ses collègues, manquant de le refaire tomber. Il baissa légèrement les yeux sur le petit (du moins plus petit que lui) homme gras qui clamait haut et fort ce qu’il venait de se passer.

«-...Mon camarade ici présent a failli se faire emporter vers les abysses à cause de monstre comme elle !»

Après avoir prit une seconde pour se demander à qui il pouvait bien parler, il leva les yeux vers la populace venue s’agglutiner là pour profiter du spectacle sordide.
Wil repoussa la main l’homme sur son épaule et se décala d’un pas pour s’éloigner de lui, de tout ça. Il alla s’asseoir sur une caisse le temps de reprendre totalement contenance. Il  toisa froidement les marins, les voir tous s’agiter comme ça l’agaçait profondément. Pendant une bonne demi-heure encore, les gens piaillaient, chuchotaient toutes sortes de choses, regardant Wil et la sirène. Le tout créait un brouhaha encore plus étouffant que les esclandres habituelles.
Wilhelm reprit ses esprits et le travail, tandis que l’activité du port reprit, progressivement, mais lentement. Tous s’arrêtaient en passant devant la créature, chuchotait encore des spéculations, parlait d’elle avec dégoût, avec haine, la ville tournait au ralenti, les gamins venaient voir la sirène, certains lui lançaient des cailloux.

«-Eh ! Vous avez pas mieux à faire ?! Dégagez d’ici ! »

L’albinos s’efforçait de dissiper les groupes autour de la sirène et de bousculer ses camarades qui laissaient tomber leurs besognes pour débattre sur l’affaire. La journée n’en fut que plus longue.
La nuit tombée, le port était d’autant plus animé, le groupe de marins qui avaient “sauvé” Wil buvait joyeusement en chantant des chansons vantant leur exploit “héroïque” ou à la mort de la sirène et de ses consœurs. Les heures passaient, la nuit était fraîche et humide et les hommes noyés dans l’alcool et leur misère.
Wilhelm lui, était rentré se coucher, épuisé par cette journée et la nuit n’allait pas être de tout repos non plus. En couchant il se sentait mal à l’aise, acculé, en colère et profondément triste, mais il mit ça sur le compte de la fatigue et tomba malgré quelques maux de tête persistants.

Autour, ses plus jeunes soeur nageaient avec insouciance, virevoltants, dans les fonds marins. Les plus âgées riaient du spectacle et de la scène respirait  bien-être, la simplicité… tout ça semblait si lointain désormais.

«-Oui Mele, je suis là, on ne s’éloigne pas !»

Très vite l’océan se teinte de rouge, qu’importe que ce soit le sang des Hommes ou des Sirènes, tout devient brutal, sanglant. Ses soeurs s’agitent, l’appellent, hurlent de peur, de colère, de douleur. La souffrance lui serre le coeur, et la tristesse et la solitude l’envahissent.


À nouveau le cri de douleur de la sirène résonne dans sa tête et le réveille en sursaut. Wilhelm se redresse dans son lit, haletant, en sueur, la poitrine serrée et la gorge sèche.
Après avoir prit un instant pour se calmer, assit sur le bord de son lit, il se lève pour aller boire et va s’accouder à sa fenêtre pour prendre l’air, il se penche pour regarder vers le port. Son rêve ressemblait plus à un souvenir, comme ces impressions de déjà-vu, pourtant il n’aurait jamais pu vivre ça, et l’imaginer, même après la journée qu’il avait passé, il se voyait mal le faire.

L’albinos commençait à trop gamberger et il savait qu’il n’arriverait pas à se rendormir. Il attrapa une chemise propre, enfila ses bottes et sortit pour rejoindre le port.
La sirène n’avait pas bougée, elle semblait déjà morte, mais Wil sentait qu’elle était encore en vie. Il fit rouler un tonneau jusqu’à elle et s’assit sur ce dernier, en face de la sirène, pour l’observer durant de longues minutes.

«-...Mele...»


Une question lui vient à l’esprit.

«-Comment t’appelles-tu ?»

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Gilbert Beilschmidt
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